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Extase - Nina Ricci

Sensuelle et esthétique

 

Sur "Glory box" de Portishead, peut-être l'une des musiques les plus sexy que je connaisse, nous assistons à une scène dans l'ascenseur  de ce qui semble être un grand hôtel  entre un homme et une femme. 

Mouvement lent, bruit de talon, gros plan, ascenseur retenu, regard intense, soupir. Cliché, mais rien à dire, c'est sensuel. En à peine 10 secondes, la publicité réussie à faire monter la tension sexuelle d'une manière qui ne peut être qu'applaudit. 

 

Puis arrive les scènes entre coupées avec Laetitia Casta dans un immense lit au drap blanc. Ce qui est remarquable, c'est que non seulement qu'on voit très peu l'homme : tête coupée, main sur le visage, vue de dos... Mais aussi qu'il y a une alternance entre des scènes avec l'homme sur fond noir ou blanc (avec un jeu d'ombre superbe), et des scènes de Laetitia seule dans ses draps blancs.  

Mon interprétation : Elle fantasme, elle se touche. Mais ce n'est pas un rapport sexuel. D'ailleurs la camera se concentre uniquement sur son plaisir, son extase personnelle. Alors forcément, j'apprécie. Un parfum féminin qui ne promet pas la séduction d'un homme, mais bien le plaisir personnel de la femme, je trouve ça génial.

 

A la 23ème seconde, le sac tombe. Exprimant ainsi la perte de contrôle de cette femme qui est en train de fantasmer comme cela n'est pas permis sur son compagnon d'ascenseur. Mais ceci permet également une très belle vue du produit, inclue de façon subtile dans l'histoire. Seule une deuxième référence au produit est inclu dans la publicité, c'est lorsqu'à la trentième seconde, on voit une goutte (suposée de parfum) coulé sur son cou et avalé par son amant rêvé. 

 

J'aime la métaphore de l'ascenseur qui montre avec son plaisir. Avec la encore, un jeu superbe d'ombre et de lumière. J'aime la main qui sert la barre d'ascenseur, puis le drap, comme si ce n'était qu'un seul et même mouvement. J'aime les dos qui se tordent et les mains qui griffent. Et enfin je trouve superbe, le numéro 7 qui s'allume exprimant l'orgasme, le 7ème siècle, et les portes de l'ascenseur qui s'ouvre sur Laetitia à bout de souffle. 

Pour finir, je trouve très intéressant la main de Laetitia qui effleure celle de l'homme, et son regard séducteur et abusé. Dans ce dernier instant, la femme reprend tout son contrôle, et elle n'est plus une femme contrôlant son désir débordant, mais une femme fatale qui s'assume avec distinction. 

 

Le slogan (à peine remarqué) lors du packshot final : Liberate your fantaisie

Un slogan là aussi osée et presque féministe. 

 

Ce que j'aime : Vous l'aurez compris, ce que j'aime, c'est que l'effet excitant de cette pub, qui a parfaitement fonctionné sur moi. Ce qui rend à mon avis la publicité et le produit parfaitement mémorables. 

Ce que je n'aime pas : Peut-être le lieu trop classique et standard (hôtel, ascenseur, c'est du vue et du revue). A quand du sexe dans un endroit bien crade ?



25/06/2015
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