Une Pub

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Mes coups de coeur !


Dites-le lui en cuisinant - IKEA

Fraiche et positive !

 

Le spot débute avec cette relation père-fils, touchante, pleine de vie, d'amour, de rire et de complicité. Mais dès la deuxième scène, le tempo ralentit, la musique se fait presque triste. On comprend que quelque chose ne va pas. - Les cinéastes savent jouer avec nos émotions-. On comprend que c'est une famille divorcé, le père demande à son fiston ce que sa mère lui a fait à manger. 

" - Des coquillettes

- Tous les soirs

- Ouais "

Après ce dialogue au comble de la tragitude (ou presque, on parle quand même de pâtes), la musique repart plein d'entrain, pendant que le père s'attelle à cuisiner de délicieuses crevettes sautées aux petits légumes. Il n'en faut pas plus pour mettre l'eau à la bouche d'une gourmande comme moi.

 

L'enfant déguste, le père semble ravie, on le voit le ramener chez sa mère. On voit alors la tête de la mère choquée et affectée.

" -Tous les soirs ?!

- Et ouais, des coquillettes..."

On comprend alors tout le malice du fils et son subterfuge astucieux pour se faire traiter comme un petit roi, puisque la mère plonge dedans à deux pieds et s'attelle elle aussi à lui préparer de délicieux petits plats.

 

Dans cette publicité, qui montre à nouveau une famille moderne et non plus la famille traditionnelle - comme c'était déjà le cas, dans cette pub Ikea qui avait fait scandale en Angleterre : https://unepub.blog4ever.com/ikea-la-maison-de-poupee - la publicité montre un enfant malin qui manipule ses parents, mais ce de manière touchante et innocente. 

 

Le slogan "Dites-le en cuisinant" est clair sur le message : on vous demande de transmettre et démontrer votre amour en cuisinant avec passion ! Ainsi, Ikea montre des cuisines pratiques et fonctionnelles, comme toujours, dans une ambiance chaleureuse. 

 

Le dernier plan sur le regard pétillant de l'enfant qui cache son sourire derrière son comics, finit d'achever ce tableau de bonheur. Ici encore, Ikea démontre la praticité des produits tout en militant pour l'image de famille heureuse malgré leur forme non traditionnelle. 

 

J'aime : Les coquillettes ! Ce subterfuge est génial. Tous les enfants devraient l'utiliser. A nous les bons petits plats.

Je n'aime pas : Peut-être faut-il la voir deux ou trois fois, pour remarquer les meubles Ikea mis en second plan après les protagonistes et les aliments eux sublimés et rendu appétissant.


17/04/2016
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Orange-Homelive

Fun et astucieux.

Cette pub rappelle les vidéos youtube des couples qui se filment en train de se faire des crasses. Elle crée donc un amusant naturel et une sympathie pour le couple. On voit que tout par d'une petite photo envoyée à son conjoint style "Snapchat" et d'une envie de micro vengeance de l'homme qui lui est au travail dans une réunion qui a l'air sommairement ennuyeuse.

À partir de cette situation, qui plausiblement peut nous arriver couramment, découle un enchaînement de petites vengeances ! L'arrosage, le mixeur, les clés dans l'aspirateur, la télé coupée en plein match, et pour finir le lit qui se relève ! C'est drôle, c'est fun. On se met facilement à la place du couple. Leurs visages à tout deux très expressifs participent fortement à la qualité de la pub.

Mais là où Orange marque des points, c'est qu'elle met en avant que tout est fait à distance via Smartphone. En effet, si l'effet de surprise est chaque fois réalisé, c'est bien parce que le vengeur est toujours hors de la maison : au bureau, dans la voiture, au restaurant, en train de faire un footing... Et que le timing est toujours le bon avec une publicité rythmé.

À la fin, lorsque le slogan apparaît "Réinventons la maison", on est presque déçu... On en voudrait d'autres.
"Piloter votre maison depuis votre mobile" fini de nous expliquer le fonctionnement de ce qu'Orange appelle Homelive.

En conclusion :
J'aime : Le jeu des acteurs et la demonstration pleine d'humour des fonctionnalités d'Homelive.
Je n'aime pas : Le manque de clarté, j'ai mis du temps à comprendre comment pouvait bien fonctionner ce dispositif.


18/11/2015
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Ikea - Everyday Heroes

Grandiose au second degré

 

La musique qui monte en crescendo. Les plans surprenants. La voix off pleine de conviction. Les zooms dans le "vide". Au début, on ne comprend pas de quoi il s'agit, puis on se met à remarquer les petits objets. Le papier toilette, le porte-savon, la brosse à chiotte. Et là on comprend. On se met à associer le texte aux objets concernés. Et le texte si noble à propos des héros prend un sens plein d'humour et de second degré. 

 

La construction cinématographique est vraiment bien faite. En effet, les humains sont systématiquement au second plan, comme des fantômes habitants un lieu. En effet, ils ne servent qu'à illustrer l'utilisation des objets. Pourtant notre regard est naturellement attiré par eux. Sur les trois premiers plans (cintre, porte sac et matelas) ils restent dominants même s'ils sont floutés, voir hors cadre. Ceci joue justement avec l'idée des héros dans l'ombre. Au début, on pense naturellement à des "êtres du quotidien", alors même qu'un focus est fait sur des objets. 

 

Sur les trois plans suivants (porte savon, papier toilette, et brosse à chiotte), on ne voit plus les humains et seulement les objets. C'est pour cela qu'on comprend le message, et que les objets sortent enfin de l'ombre. Pour le plan de la lumière, du tapis de sol et du robinet, les objets semblent presque maltraités par l'Homme. La tension musicale vient d'ailleurs renforcer cette impression.

Quant au slogan : Show your support for our everyday heroes, il est plein d'ironie et en même temps pousse à l'action avec l'annonce d'un compte Twitter dédié. 

 

Pour ce qui est du discours, il est bien construit lui aussi. Il est assez général pour parler à la fois de "héros" humains, que pour faire allusion  grâce à des jeux de mots bien choisis :  "toujours là pour vous couvrir" ; "qui illuminent votre journée"... Bref, une tension qui monte. Une publicité qui tient en halène. Un message qui marque par l'humour et l'originalité. 

 

Ce que j'aime : La construction, vous l'aurez compris. Autant visuelle que textuelle.
Ce que je n'aime pas : Le petit garçon qui crache sur le robinet et qui ne le lave pas : ça me stresse ! Non sérieusement, pas grand chose. 

 

 


15/10/2015
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Extase - Nina Ricci

Sensuelle et esthétique

 

Sur "Glory box" de Portishead, peut-être l'une des musiques les plus sexy que je connaisse, nous assistons à une scène dans l'ascenseur  de ce qui semble être un grand hôtel  entre un homme et une femme. 

Mouvement lent, bruit de talon, gros plan, ascenseur retenu, regard intense, soupir. Cliché, mais rien à dire, c'est sensuel. En à peine 10 secondes, la publicité réussie à faire monter la tension sexuelle d'une manière qui ne peut être qu'applaudit. 

 

Puis arrive les scènes entre coupées avec Laetitia Casta dans un immense lit au drap blanc. Ce qui est remarquable, c'est que non seulement qu'on voit très peu l'homme : tête coupée, main sur le visage, vue de dos... Mais aussi qu'il y a une alternance entre des scènes avec l'homme sur fond noir ou blanc (avec un jeu d'ombre superbe), et des scènes de Laetitia seule dans ses draps blancs.  

Mon interprétation : Elle fantasme, elle se touche. Mais ce n'est pas un rapport sexuel. D'ailleurs la camera se concentre uniquement sur son plaisir, son extase personnelle. Alors forcément, j'apprécie. Un parfum féminin qui ne promet pas la séduction d'un homme, mais bien le plaisir personnel de la femme, je trouve ça génial.

 

A la 23ème seconde, le sac tombe. Exprimant ainsi la perte de contrôle de cette femme qui est en train de fantasmer comme cela n'est pas permis sur son compagnon d'ascenseur. Mais ceci permet également une très belle vue du produit, inclue de façon subtile dans l'histoire. Seule une deuxième référence au produit est inclu dans la publicité, c'est lorsqu'à la trentième seconde, on voit une goutte (suposée de parfum) coulé sur son cou et avalé par son amant rêvé. 

 

J'aime la métaphore de l'ascenseur qui montre avec son plaisir. Avec la encore, un jeu superbe d'ombre et de lumière. J'aime la main qui sert la barre d'ascenseur, puis le drap, comme si ce n'était qu'un seul et même mouvement. J'aime les dos qui se tordent et les mains qui griffent. Et enfin je trouve superbe, le numéro 7 qui s'allume exprimant l'orgasme, le 7ème siècle, et les portes de l'ascenseur qui s'ouvre sur Laetitia à bout de souffle. 

Pour finir, je trouve très intéressant la main de Laetitia qui effleure celle de l'homme, et son regard séducteur et abusé. Dans ce dernier instant, la femme reprend tout son contrôle, et elle n'est plus une femme contrôlant son désir débordant, mais une femme fatale qui s'assume avec distinction. 

 

Le slogan (à peine remarqué) lors du packshot final : Liberate your fantaisie

Un slogan là aussi osée et presque féministe. 

 

Ce que j'aime : Vous l'aurez compris, ce que j'aime, c'est que l'effet excitant de cette pub, qui a parfaitement fonctionné sur moi. Ce qui rend à mon avis la publicité et le produit parfaitement mémorables. 

Ce que je n'aime pas : Peut-être le lieu trop classique et standard (hôtel, ascenseur, c'est du vue et du revue). A quand du sexe dans un endroit bien crade ?


25/06/2015
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Intimy - Histoire d'envie

Fraiches et marrantes.


Je parle ici d'une série de pub. Les "Histoires d'envies d'Intimy" et non d'une publicité en particulier. Quelques exemples sont donnés dans la vidéo, d'autres sont disponibles sur Youtube.
Ces pubs au format très court (20 secondes maximum), et au sujet peut-être encore tabou, sont toujours composés de la même manière, ce qui permet une bonne reconnaissance et mémorisation :
1) Présentation de la campagne "Histoire d'envie"
2) Une petite histoire amusante de 10 secondes
3) Présentation d'un modèle de préservatif (boites)
Une identité visuelle est très fortement attachée à ses pubs, puis que les personnages sont représentés uniquement par le bas de leur corps (bassins et jambes) auquel on ajoute un élément représentant le visage (bouche et œil pour les femmes, autres pour les hommes). Parfois, on voit que le bas de leurs corps. De plus, les dessins sont faits de manière simple, fraîche, et d'une seule couleur (le violet). Là aussi l'identification se fait donc vite.
Mais au-delà de son format court et efficace, ce que j'aime dans ses pubs, c'est le ton. Déjà, le produit est une gamme de préservatifs. Or, pendant longtemps, c'est un produit que l'on adressait particulièrement aux hommes (considérant qu'ils étaient là cible d'acheteur). Depuis quelques années, les grandes marques telles que Durex s'adresse d'avantage au couple "qui s'aiment", pour plus d'égalité. Pourtant, les préservatifs sont plutôt achetés par de jeunes couples ou célibataires actifs, non ? Intimy lui vise particulièrement les femmes (par son packaging, nom de marque, identité visuelle), et à adapter le ton de ses publicités à sa cible.
En effet, les pubs représentent des femmes peu complexées, des copines qui discutent librement de leur sexualité, avec des sous-entendus subtils et coquins propre à la gente féminine. À mon goût, en plus de faire mouche auprès de sa cible, et de créer un lien d'affection entre marque et consommatrices, ces pubs donnent une image réaliste et moderne de la femme dans sa sexualité. Avec des femmes qui assume leur "envie" et leur "plaisir", tous en jouant sur des petits clichés, ces pubs cassent quelques tabous d'une manière que je trouve fraiche, amusante et subtile.

Ce que j'aime : Le ton humoristique, les dessins frais et l'approche originale.
Ce que je n'aime pas : Le fait que de par son ciblage très féminin, les hommes soient un peu instrumentalisé "sextoys" dans certaines publicités (en effet, des objets phallique sont utilisé pour représenter l'homme parfois dans son ensemble, comme s'il n'était qu'un sexe).


31/05/2015
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